"Gens Una sumus": Championne du Monde 2008 GMI Alexandra Kosteniuk 2525 elo …

novembre 11, 2008

"Gens Una sumus": Championne du Monde 2008 GMI Alexandra Kosteniuk 2525 elo …

Photo © www.kosteniuk.com Reproduit avec autorisation.

Bonjour Alexandra, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs français ?

Je suis une joueuse d'échecs professionnelle et je suis très fière de l'être! J'ai récemment gagné le championnat du monde féminin, ce qui fait que je suis devenue la 12ème championne du monde de l'histoire des échecs, ce qui a toujours été le rêve de ma carrière. Maintenant en plus d'être championne je sens en moi la responsabilité de faire la promotion des échecs dans le monde, c'est le plus beau jeu qui existe!

Quand et comment avez-vous appris les échecs ?

C'est mon père qui m'a appris à jouer à l'âge de 5 ans. Depuis j'ai beaucoup progressé. Les échecs sont un jeu merveilleux car ils sont très justes envers toi - plus tu travailles sur les échecs, mieux tu vas jouer, c'est pratiquement sûr.

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Quelle a été votre meilleur souvenir dans votre vie de joueuse d'échecs ?

Maintenant c'est clair, c'était quand mon adversaire dans la finale du championnat du monde, la chinoise Hou Yifan, a reconnu la nulle dans la dernière partie du match, ce qui me donnait le titre si convoité de championne du monde.

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Quel est votre joueur(se) préféré(e) ?

Je n'ai pas de joueur préféré à proprement parler, car aux échecs, il y a tant de styles différents que la perfection n'existe pas. Il faut s'inspirer de plusieurs joueurs à la fois, comme le génie de combinaisons de Tal, l'énergie de Fischer, la stratégie de Karpov, et l'assiduité de Kasparov par exemple.

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Quel est votre trait de caractère principal ? et votre principal défaut ?

Je veux toujours gagner, je veux gagner si fort que ca me donne beaucoup d'énergie et ca me force à essayer de trouver des coups gagnants dans toutes les positions et à chaque coup. Mon principal défaut est que quand j'ai une position vraiment gagnée j'ai tendance à jouer trop vite, et des fois ca me joue des mauvais tours.

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Comment définiriez-vous le mieux votre style échiquéen ?...

Il y a quelques années j'aurais dit que mon style est toujours d'attaque, quand je jouais la sicilienne avec les noirs et attaquais fort avec les blancs. Mais depuis j'ai beaucoup grandi mon répertoire d'ouvertures, et je joue beaucoup d'ouvertures plus tranquilles, comme la Ruy Lopez avec les blancs et les noirs, et l'Ouest-Indienne avec les Noirs, où c'est plutôt une question de maîtrise de la stratégie des échecs. Mais je suis quand même plutôt agressive, j'aime attaquer plus que défendre.

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Combien d'heures tous les jours vous consacrez à l'étude des échecs ?

Je travaille beaucoup aux échecs, je dirais pas moins de 6 heures par jour. La vie de professionnel d'échecs demande beaucoup de travail. L'avantage c'est que d'habitude ca marche, si tu analyses très bien une variante, les chances sont très grandes que tu la connaîtras mieux que ton adversaire, ce qui te donnera un avantage sûr pendant la partie.

Quelle a été votre plus mémorable partie ?

Après que j'ai gagné le championnat du monde, c'est bien sûr la dernière partie qui restera dans ma mémoire pour toujours. J'étais tellement émue quand elle s'est terminée, elle était si difficile, on pouvait se tromper à n'importe quel moment. J'étais à la fois épuisée mais très contente. Et à ce moment-là toutes les caméras de TV se sont approchées de moi pour me féliciter et me poser des questions, à ce moment-là j'ai compris que ce championnat du monde, apparemment interminable (plus de 3 semaines), était fini, et que j'avais gagné. C'était incroyable, je n'oublierai jamais comment je me sentais ce 17 septembre 2008.

J'ai des tas d'autres hobbys! J'aime lire, sortir au cinéma, faire du shopping. Mais ce que je préfère c'est faire toutes sortes de sport, comme le ski, la nage, le tennis, même le foot avec mes collègues d'échecs. Maintenant que je suis maman, ce que j'aime le plus c'est être avec ma petite fille, quand je suis loin d'elle pour les tournois elle me manque terriblement alors je suis avec elle le plus possible à la maison.

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Tous nos Remerciements à Alexandra Kosteniuk et son mari Diego, et à Joel Léost du Club de la Diagonale du Sud Montpellier ...