"Gens Una Sumus": M.I Nicolas Giffard 2375 elo (Cavalier Bleu Drancy)
Bonjour Nicolas, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
J’ai 57 ans et suis donc un vétéran au regard de la FFE. Je suis marié à une journaliste et ai deux filles de 28 et 26 ans. Après des études scientifiques, j’ai été brièvement prof de maths avant de me lancer dans les échecs. En dehors de la compétition, j’ai donné beaucoup de cours particuliers jusqu’au début des années 80. Ensuite, toujours parallèlement aux tournois, je me suis consacré à l’écriture, à la fois de chroniques dans des publications diverses et variées, et de livres « grand public ». Ces dernières années, mes principaux employeurs ont été des maisons d’éditions : Laffont, Le Rocher, Larousse, Bornemann, Atlas.
Quand et dans quelle circonstance as-tu appris les échecs ?
Mon père m’a appris les règles du jeu quand j’avais 8-10 ans. Je jouais surtout avec mon grand-père, un joueur de bridge. Mais c’est à l’âge de 14 ans, en lisant « Le Bréviaire des Echecs » de Tartacover, que j’ai été pris de passion pour le jeu. C’est en colonie de vacances à la montagne qu’un jeune espoir français, Jean-Jacques Le Boulch, mort tragiquement au Cambodge à 20 ans, me l’avait prêté.
Quel a été ton parcours jusqu'à maintenant ?
Je n’ai fait mon premier tournoi qu’à 19 ans. Mais dès le deuxième, un open à la défunte « Maison des Echecs » à Paris, près de la Bourse, j’ai battu Boutteville, six fois Champion de France. Cela m’a fait croire (naïvement) que je pourrais battre n’importe qui.
J’ai fait ma première norme de MI au Championnat de Belgrade 1977, que mon ami Miodrag Todorcevic m’avait conseillé de venir jouer avec lui. Neuf mois plus tard, j’ai remporté mon premier titre de Champion de France, Castelnaudary 1978. En octobre, avec l’équipe de France aux Olympiades de Buenos Aires, j’ai réalisé ma deuxième norme de MI, qui aurait pu devenir une norme de GMI si j’avais battu le Canadien Byiasas à la dernière ronde (mais il m’a mis une raclée !). J’ai fait ma troisième norme à l’open « Viking » d’Oslo 1979. La FIDE m’a décerné mon titre de MI en 1980. je devenais ainsi le deuxième français, après Aldo Haïk, à obtenir un titre international. En 1982, à Schiltigheim, j’ai obtenu mon deuxième titre de Champion de France et conquis une place dans l’équipe française aux Olympiades de Lucerne 1982. Enfin, mon dernier National de Championnat de France remonte à 1992. Depuis, j’essaie vainement de reconquérir une place…
Quel est ton répertoire avec les Blancs et avec les noirs ?
Avec les Blancs, je joue tout sauf 1.e4. Avec les Noirs, la Caro-Kann a remplacé la Sicilienne (l’âge ?). Contre 1.d4, je joue à peu près toutes les défenses. En règle générale, je déteste les longues suites théoriques. Quel a été ton meilleur moment et souvenir dans ta vie de Joueur d'Echecs?
Aux Olympiades de Malte 1980 quand, dans le match France-Israël, j’ai maté Liberzone sous les yeux étonnés de son copain Mikhaïl Tal, l’une de mes idoles absolues. Ensuite, il a analysé quelques coups avec nous.
Quel(le) est ton(ta) joueur(se) préféré(é)?
Actuellement, c’est Ivantchouk. Pour sa créativité. Comme Kasparov, il a le don de créer des déséquilibres en sa faveur.
Quel est ton principal trait de caractère ?
Je me sens incapable de répondre, ne voulant ni faire mon auto-critique, ni me jeter des fleurs.
et ton principal défaut?
Idem.
As tu une autre occupation préférée ?
Le jogging. Je cours 20 km par semaine, en deux fois. Le football, comme spectateur supporter, souvent trop chauvin. Les randonnées. Le cinéma asiatique. La musique, classique et jazz.
Quels sont tes prochains Challenges à court et moyen terme?
Monter en Top 16 avec mon équipe de Drancy (tout va se jouer les 5 et 6 avril). Battre mon record minable de 2412 points Elo. Hélas, je suis retomber à 2375 au dernier calcul elo fide .
Vidéo: GMI Viktor Korchnoi vs M.I Nicolas Giffard 1/2 1/2
Merci à Nicolas Giffard et retrouvez tous les mois "Les Astuces de Tonton Nicolas" sur notre blog ...
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